Tout vient à point à qui sait attendre. Typiquement le genre de dicton qu’on n’a pas envie d’entendre quand on attend un événement ou quelque chose depuis longtemps et qu’on le voit repoussé au dernier moment. Pourtant, je dois bien dire que c’est vrai…
Tenez, le 23 octobre dernier, je devais aller avoir, plusieurs mois après avoir acheté ma place, Lady Gaga à Bercy. Elle était déjà passée en mai, mais à l’époque le prix du ticket, 73 euros en fosse, m’avait fait renoncer. Après les premiers retours sur ses concerts parisiens, j’avais aussitôt regretté de n’avoir pas pu en être… J’ai donc eu la chance de pouvoir me rattraper puisque la miss, forte de son énorme succès, avait rapidement décidée de revenir en France. Bref, ce 23 octobre, autant dire que je l’ai attendais de pied ferme, impatient de voir la Gaga sur scène et ce fameux Monster Ball Tour qui fait tant jaser. Sauf que le 20 octobre dans la soirée, en pleine période de grèves, la nouvelle tombe : les deux concerts prévus sont reportés, l’organisateur ne pouvant garantir que les camions transportant le matériel arriveraient à temps. Parenthèse au passage, en dépit de ma déception, je n’ai jamais rejoint le clan des râleurs « enfoirés de grévistes ! », le report d’un concert, aussi attendu soit-il, à mon sens étant bien moins grave que la remise en cause de l’âge de ma retraite…
Le concert est donc reporté au 20 décembre. Presque deux mois supplémentaires à patienter ! Autant dire que la Gaga avait intérêt à assurer après une si longue abstinence ! Dimanche 19 décembre, dans la journée la nouvelle tombe : le premier concert, le soir même, est reporté… Toujours un problème de camions, mais dû à la neige cette fois. Le convoi de la chanteuse, son bus compris, est coincé sur la route, impossible d’arriver à temps à Bercy et de tout installer. Certes mon concert était le lendemain, mais la crainte de le voir lui aussi annulé a forcément trotté dans ma tête ! Heureusement, les camions sont repartis, tout allait être prêt pour le soir.
Lundi 20 décembre, 19h15, entrée dans Bercy, côté fosse. Sur la scène, une DJ ridicule sautille partout pour faire patienter… 19h30, la première partie, le groupe Semi Precious Weapons, commence son set. C’est rock, c’est glam, pas trop ma came mais ça passe. 20h00 à 20h40, longue attente, la tension monte, 20h40, les lumières s’éteignent, la foule et les folles hurlent, les premières notes résonnent… Sur l’écran blanc cachant la scène se dessine la silhouette de la chanteuse qui entonne Dance in the Dark, c’est parti pour deux heures de show « in your face ». Les décors changent, les costumes défilent, les chorégraphies s’enchaînent… Just Dance, Beautiful Dirty Rich, The Fame, Speechless, Monster, Telephone, Poker Face, Teeth… La miss assure à tous points de vue, qu’il s’agisse de la voix, toujours placée et puissante, de la mise en scène, de la proximité avec le public…
Car malgré le grand spectacle, Lady Gaga s’avère bien moins froide qu’une Madonna (à qui elle doit énormément bien entendu !), et parle beaucoup. Evidemment, il y a tous ces petits speechs préparés qui sont reproduits à chaque date, mais qui n’en paraissent pas moins sincères (son discours sur la différence, son amour pour ses little monsters, ou « petits monstweuh » avec l’accent). Mais forcément, il y avait là aussi beaucoup de références aux reports des concerts, à la neige, elle s’est excusée maintes fois, a utilisé le sujet pour faire chauffer la salle, a pas mal parlé Français…
Tout ça donnait l’étrange impression d’assister à la fois à une grosse machine millimétrée, mais aussi à un concert plus intimiste, dans lequel l’artiste ne se contente pas d’enchaîner les chansons mais profite justement de la présence d’un public pour se livrer un peu plus, pour jouer avec ses fans…
Comme il se devait, le concert s’est terminé dans une ambiance électrique sur Bad Romance, la chanson miracle, le joker de tout DJ souhaitant redonner vie à une salle statique et remplir un dancefloor désert. J’ai passé un superbe moment, le show valait bien le prix du ticket et quand sachant qu’il ne s’agit que de la première grosse tournée de la chanteuse, je me dis que la prochaine risque d’être énorme !
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