Pix'art

Chaque été, c’est pareil : les pique-niques au soleil, les boulangeries qui ferment, les Gendarmes à la télé et le nouveau Pixar au cinéma. Je n’ai rien contre manger sur l’herbe, acheter du pain au supermarché et revoir De Funès grimacer pour la 200ème fois, mais de tout ça, ce que je préfère, c’est évidemment Pixar.

Depuis ses débuts, le studio avait déjà toute ma sympathie, mais je dois reconnaître que c’est avec Ratatouille il y a trois ans qu’il a gagné toute mon admiration, voire ma dévotion. Pensez donc, pour un amoureux de gastronomie et de rongeurs comme moi, voir un rat devenir grand chef, c’était un peu comme si Reyhan voyait Jonsi et Bjork signer un duo sur la bande originale du nouveau Ghibli !

Puis en 2008, c’est Wall-E, son héros métallique au grand cœur, sa première partie muette et poétique, son adorable cafard… Adorable ? Bah oui, ce film a réussi l’exploit que me faire aimer un cafard ! Si ça ce n’est pas du talent…

En 2009, le studio revient sur Terre pour Là Haut, l’histoire d’un petit vieux qui, menacé d’expulsion, prend la fuite avec sa maison soulevée par des centaines de ballons gonflés à l’hélium. J’avoue que ce n’est pas mon préféré, mais il reste quand même formidable et a réussi à me tirer quelques larmes. Certains d’entre vous diront qu’il n’est pas difficile de jouer avec mes glandes lacrymales… bah vi, j’ai un cœur, moi, non mais oh !

Enfin, 2010 et… Toy Story 3. Pour un studio qui ne goûte jamais aux suites, sauf pour Toy Story justement, on pouvait légitimement se poser la question de la motivation de sortir un troisième volet dix ans après le précédent. Envie d’argent facile ? A sa vision, l’évidence apparaît : pas du tout !Inventif, drôle, bourré de références, le film est encore une fois un petit bijou. Je m’attendais à du bon, évidemment, mais certainement pas à être surpris à ce point là.

Même la 3D est réussie : elle ne joue pas dans le spectaculaire mais apporte une vraie profondeur et donne encore plus vie aux jouets… s’il en était besoin ! Car ce qui m’étonnera toujours, c’est l’incroyable capacité du studio à faire passer des émotions à travers tous leurs personnages, aussi basiques soient-ils. Quand Woody et ses amis sont entre les mains des enfants, ils ne sont que de simples jouets. Mais dès qu’ils s’animent, ils sont instantanément capables de faire rire, et même pleurer. L’exploit était encore plus remarquable avec Wall-E, un robot, et les poissons de Nemo, sans parler des voitures de Cars.

Tout ça pour dire, avec un bon train de retard certes, que Toy Story 3, c’est une tuerie que je recommande vivement d’aller voir, en 3D et en VF (le doublage est excellent, mention spéciale à Grand corps malade !) Et vivement l’été prochain !